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“Ma mission : défendre l’image de Tsahal”– Partie 2/2

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“La plupart des correspondants en mission au Moyen-Orient choisissent de résider en Israël, quelque soit leur vision du conflit. Israël est le seul pays démocratique de la région où ils jouissent de leur liberté d’expression et où ils peuvent circuler en sécurité dans le pays, grâce à Tsahal.”

Cliquez ici pour accéder à la partie 1.

Déborah, en contact permanent avec les journalistes. Photo : Nellu Cohn, extrait du livre "TZAHAL"

Est-ce que l’une des nombreuses visites que tu as organisées pour des journalistes t’a spécialement marquée ?

En 2010, peu après les évènements de la flottille pour Gaza du mois de mai, nous sommes contactés par une journaliste de la chaîne anglaise BBC Panorama : elle souhaite à tout prix rencontrer le soldat de la « Shayetet 13 » (NDLR : les Forces Spéciales de la Marine Israélienne) qui s’était fait poignarder aux deux côtes. Il avait sauvagement été attaqué par les terroristes qui attendaient, armés, qu’il débarque sur le bateau.

Nous avions entendu tellement de mensonges sur ces événements dans la presse internationale, que nous avons vraiment souhaité aider cette journaliste à réaliser un reportage authentique et sérieux. Cela n’a pas été facile, mais nous l’avons emmenée absolument partout, nous voulions qu’elle comprenne ce qui s’était réellement passé, sans trucage ou manipulation. Elle a notamment rencontré les officiers de la « Shayetet 13 », elle est partie en mer avec cette unité lors d’un entraînement…

Quelques semaines plus tard, comme des spectateurs lambda, nous avons découvert son reportage à la télévision. Ce dernier montrait que cette prétendue flottille n’en était pas une et n’avait rien d’humanitaire. La journaliste expliquait que le bateau naviguait avec à son bord des dizaines de terroristes armés jusqu’aux dents, avec en guise de prétexte humanitaire des caisses de médicaments périmés.

Même si nous avions pleinement conscience que les dégâts médiatiques ne pourraient être réparés, nous avions contribué à rétablir la vérité sur Tsahal.

Qu’est ce que tu as appris lors de ton service?

Sur le journalisme… J’ai appris que la plupart des correspondants en mission au Moyen-Orient choisissent de résider en Israël, quelque soit leur vision du conflit. Les journalistes les plus virulents à l’égard d’Israël, eux-aussi, ne font pas exception à la règle. Pourquoi ? Parce qu’Israël est le seul pays démocratique de la région où ils jouissent de leur liberté d’expression. Et surtout, parce qu’ils peuvent circuler en sécurité dans le pays, grâce à Tsahal.

Sur Tsahal… J’ai beaucoup appris sur l’Armée Israélienne. Il n’est pas donné à tout le monde à 19 ans d’aller à la rencontre des unités, où sur les lieux d’opérations. Je me souviendrai toujours de la fois où j’ai accompagné un photographe étranger voir un entraînement d’un commando israélien, équipée comme une vraie combattante.  Ou de celle où j’ai eu le privilège de pénétrer dans un avion de chasse israélien.

Déborah participe à un exercice de Marine. Photo : Nellu Cohn, extrait du livre "TZAHAL"

J’ai appris sur Tsahal, mais aussi sur le pays… Ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui, je ne fantasme plus sur le pays, ma vision est plus réaliste. Je peux dire après ces deux ans que je suis citoyenne israélienne, aussi bien pour les bons que les mauvais côtés d’Israël. Je ne serais jamais allée à Sdérot hors du cadre de mon service. Je n’aurais pas pu comprendre la détresse des habitants d’une ville presque devenue un bunker géant, tant les abris sont rapprochés et nombreux. Avant, j’avais peur de prendre le bus en Israël à cause des images des attentats. Je ne prenais jamais part aux débats en cours de sciences politiques au milieu d’israéliens juifs et arabes pour la simple et bonne raison que je ne connaissais pas vraiment la situation. J’ai beaucoup gagné en assurance. Avec les gens qui travaillaient avec moi, nous étions comme une petite famille.

Au bout du compte, je crois que Dover Tsahal est une unité qui prend soin des nouveaux immigrants et que les immigrants prennent soin de cette unité. En tant que soldats venant de l’étranger, on peut aider les soldats israéliens de notre âge à comprendre ce qui se dit dans la presse internationale et ce que cachent les mots et les sous-entendus des journalistes, alors que pour eux, c’est un challenge.

Bilan ?

Lorsqu’on m’a demandé de faire part de mon sentiment lors de mon pot de départ, j’étais troublée. Ces deux années avaient été tellement riches et bénéfiques pour moi que j’étais gênée. Paradoxalement, j’avais soudainement l’impression que ce que l’armée m’avait apporté était largement supérieur à ce que je lui avais donné en retour.

Finalement, je sortais de ces deux ans prête pour l’université, prête pour affronter la vraie vie en Israël. Mais je ne voyais pas vraiment d’amélioration dans l’opinion publique étrangère sur Tsahal.

Le combat que j’ai mené était dur et intense. Malheureusement je crois qu’il ne s’arrêtera jamais. En fait, ce qui a vraiment changé pour moi c’est qu’aujourd’hui je sais quoi faire s’il y a une guerre. Je remets l’uniforme, et je suis rappelée dans mon unité en tant que réserviste. Ce qui est sûr, c’est que je ne serai plus jamais vraiment spectatrice.


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